Un peu d’histoire …📖
Le « Moving Bed Biofilm Reactor » est une technologie inventée par le norvégien Hallvard Ødegaard en 1980. C’est un traitement biologique des eaux usées mettant en œuvre des supports plastiques et des bactéries. Aujourd’hui, cette technologie est utilisée sur plusieurs milliers d’installations dans plus de 50 pays.
Le concept 💡
Le MBBR consiste à développer des bactéries sur un support en plastique ajouré : des biomédias.
Ce support constitue un « logement » dans lequel les bactéries pourront se développer facilement sous forme de biofilm.
En agitant les bactéries fixées à ces « logements », elles pourront se nourrir de la matière organique présente dans les effluents.
On offre ainsi le gite 🏠 et le couvert 🍽 à nos bactéries, et elles nous offrent une eau épurée 💧
Les intérêts 🟢
🟢Réduction de la taille des bassins biologiques
Les biomédias présentent une surface importante pour un faible volume, on parvient donc à réduire la taille des bassins.
👨🏫 Pour le dimensionnement d’un MBBR, on parlera plutôt de charge surfacique qui équivaut à la charge organique biodégradable (kg) appliquée à la surface disponible des biomédias (m²).
🟢Absence de recirculation de boues
Les bactéries étant installées dans leur logement, la recirculation et le contrôle du temps de rétention des boues biologique n’est pas nécessaire.
🟢Diminution du problème de décantation causé par le foisonnement des boues
Le fonctionnement par détachement de biomasse limite l’impact des bactéries filamenteuses sur la décantation.
👨🏫 C’est principalement le biofilm en excès qui se détache des biomédias
🟢 Maintient de la biomasse malgré les surcharges hydrauliques
La surcharge hydraulique peut être un raz de marée qui entraine nos bactéries en dehors de la station d’épuration. Avec les biomédias, elles sont à l’abri dans leur logement et tiennent le coup ! ✊
🟢 Une biologie plus résistante 💪
Le développement en biofilm permet une meilleure résistance aux chocs toxiques, aux variations de charges et aux températures froides.
👨🏫 Le biofilm est une organisation assez complexe des bactéries. Il y a des spécialistes de ce sujet : LaboStep pourra nous éclairer sur ce sujet. 😉
Alors forcément, comme chaque technologie, il a des points de vigilances lors de la conception🧐
❕ La fluidisation
La fluidisation est la mise en mouvement des biomédias dans le bassin, elle permet d’obtenir un rendement épuratoire optimal.
Une mauvaise sélection du type de diffuseur et/ou une mauvaise répartition sont compensées par une augmentation des débits d’air et entraîne une surconsommation d’énergie.
❕ L’opération de maintenance
Il est nécessaire d’enlever le garnissage pour avoir accès au fond du bassin.
L’élaboration d’un plan d’intervention et la sélection du bon matériel permet de limiter le temps et l’investissement de l’intervention.
❕ La perte de charge
Les crépines qui maintiennent les biomédias dans les bassins peuvent entrainer une perte de charge importante.
Plusieurs solutions existent pour réduire cette perte de charge, une étude hydraulique à ne pas négliger. 🤓
👨🏫 La perte de charge est la perte « d’énergie de pression » que subit un fluide dans un réseau. Il faudra la compenser par une autre forme d’énergie. (l’énergie électrique via une pompe par exemple)
Voici quelques éléments sur cette technologie qui est un vaste sujet. 📚
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